L’aluminium est un matériau d’une extrême praticité. Très léger, il peut également être recyclé. Sa particularité réside dans le fait qu’il est présent dans de nombreux alliages et donc dans presque toutes les constructions industrielles. L’aluminium, c’est également le troisième élément le plus répandu sur terre. Son abondance est donc indéniable, mais cela ne veut pas dire qu’il est illimité. Le recycler est donc important. Quelles sont les certifications pour reconnaître de l’aluminium recyclé ?
Aluminium recyclé : des normes en faveur de l’environnement
Parmi les normes les plus connues, on peut citer l’ASI (Aluminium Stewardship Initiative). Il s’agit d’un organisme de certification et de normalisation à but non lucratif. L’accréditation accordée par l’ASI a pour but de reconnaître les meilleures pratiques de gestion des entreprises de l’aluminium. Cette certification est la plus reconnue au monde au niveau international et elle évalue les entreprises à chaque étape du cycle de vie de l’aluminium. Elle prend en compte l’approvisionnement, la production, l’utilisation et le recyclage. Vous pouvez d’ailleurs voir sur cette page le premier aluminium recyclé certifié au monde composé de matériaux post-consommation à hauteur de 75 %.
Le programme de certification ASI est axé sur deux aspects essentiels de la production de l’aluminium recyclé. Ce sont ceux-ci qui sont évalués pour chacune des entreprises voulant obtenir la certification ASI.
Les aspects évalués
Le premier critère analysé pour la certification ASI est la performance en développement durable. Elle a rapport avec l’ensemble des pratiques de gestion de l’entreprise. Celles-ci doivent être en accord avec les objectifs de développement durable. Bien entendu, cela inclut :
- les émissions de gaz à effet de serre
- la gestion des déchets
- la gestion des matériaux
- la biodiversité
- et les droits de l’homme
Ce sont autant d’éléments qui sont pris en compte lors de l’évaluation pour valider les processus de l’entreprise productrice d’aluminium recyclé.
Le second critère correspond à la chaîne de traçabilité. Elle fait référence à l’ensemble des mesures mises en œuvre par l’entreprise pour identifier l’aluminium recyclé. Cette identification doit être possible à chaque étape de la chaîne de production et permettre un suivi constant de l’aluminium recyclé.
Les étapes à franchir pour la certification ASI
Si votre entreprise compte obtenir la certification ASI, il y a quelques étapes qu’elle doit franchir. Il convient de s’appliquer à chacune d’elles afin de garantir l’obtention de la certification. La première étape est celle de l’auto-évaluation. Elle concerne la préparation à l’audit lui-même. Elle consiste à vous poser une série de questions pertinentes afin de déterminer votre niveau exact en termes de processus et de résultats. Son principal rôle est de faciliter l’audit.
La seconde étape est l’audit à proprement parler. Dans ce cas, votre entreprise est mise en examen pour déterminer sa conformité avec les normes de la certification. Il peut prendre du temps en fonction de la quantité de données à examiner. Il est réalisé par un auditeur agréé obligatoirement externe à votre entreprise pour éviter toute partialité.
La troisième étape est celle du rapport d’audit. Une fois son travail terminé, l’auditeur se doit de faire un rapport d’audit très détaillé. C’est ce dernier qui vous permettra de savoir si des non-conformités ont été détectées dans vos processus. Si tel est le cas, alors vous devrez mettre en place des actions correctives pour obtenir la certification ASI. La dernière étape est celle de la certification elle-même. Si aucune non-conformité n’est signalée par l’auditeur, alors cela veut dire que votre aluminium recyclé est en accord avec les normes.
La certification LEED
La certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) est importante si votre aluminium est utilisé dans la construction. La certification LEED est gage de construction durable. Elle évalue les économies d’énergie et le bilan de carbone pour pousser les entreprises à fournir des bâtiments plus sains. Afin que votre aluminium recyclé soit certifié LEED, vous devez respecter quelques conditions.
Il s’agit entre autres de la demande de certification et de l’examen au terme duquel vous recevrez une réponse. Mais avant tout, il faut que votre aluminium lui-même respecte certaines normes. Pour ce faire, son processus de production doit être strict. Étant donné que le recyclage est la transformation de déchets, la production doit commencer par la collecte.
Les objets usagés en aluminium doivent être rassemblés dans des poubelles spécifiques. Une fois ces dernières remplies, elles doivent être acheminées vers les usines de transformation. À ce niveau, une étape de tri s’impose. Les différents types d’aluminium peuvent être séparés avant le nettoyage. Une fois le tri effectué, l’aluminium doit être fondu à haute température. Dans le cas où il s’agit d’alliages, il sera possible de le séparer des autres éléments.
Une fois fondu, l’aluminium est plus facile à manipuler. À ce niveau, il peut être stocké sous forme de lingots ou de plaques pour une transformation ultérieure. Durant tout le processus de fabrication, vous devez vous assurer de réduire l’empreinte de carbone au maximum. De cette manière, vous obtiendrez de l’aluminium recyclé bas carbone.
Avec un taux d’émission bas, vous pourrez certainement obtenir la certification LEED. La moyenne mondiale d’émission de CO2 est de 18 kg de CO2 pour 1 kg d’aluminium. En ayant pour objectif de produire un matériau recyclé avec un taux inférieur à cette limite, vous serez en accord avec la vision de la certification LEED.
La certification BREEAM prend en compte l’usage d’aluminium recyclé
La certification BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) est relative à l’évaluation environnementale des bâtiments. Elle prend notamment en compte les matériaux utilisés et examine l’usage d’aluminium recyclé. La certification BREEAM est basée sur la considération de plusieurs critères du bâtiment.
La gestion de l’énergie
La gestion de l’énergie implique la mise en place de mesures de réduction de la consommation. À cela s’ajoutent l’optimisation des installations énergétiques avec l’installation d’équipements hautement performants. Bien entendu, l’usage prononcé des énergies renouvelables doit être au cœur de votre action.
Le niveau de pollution des bâtiments
La pollution des bâtiments concerne les déchets produits par ceux-ci et leurs émissions de CO2. C’est à ce niveau que l’importance de l’usage de l’aluminium recyclé prend tout son sens. Cela est d’autant plus vrai s’il s’agit d’un aluminium bas carbone. L’aluminium recyclé est considéré comme étant bas carbone, car il n’occasionne pas d’émissions de carbone supplémentaires. Son émission de CO2 étant réduite au maximum, il contribue à diminuer le niveau de pollution des bâtiments. Les fenêtres en aluminium recyclé contribuent donc à réduire l’empreinte carbone des bâtiments.
Par ailleurs, la proportion des émissions de CO2 dans les résidus polluants des bâtiments est de plus en plus grande. En 2018, selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, elle était de 27 % en France. Les actions visant à limiter la pollution des bâtiments sont donc les bienvenues.
La gestion de l’eau
La gestion de l’eau dans le bâtiment est assez vaste comme tâche. Certaines actions doivent toutefois figurer parmi celles que vous menez. Il s’agit entre autres de la construction de réseaux durables et de l’étude des interactions entre les eaux et les matériaux des réseaux de canalisation. L’idée est de s’assurer que ces interactions ne menacent aucunement la santé et le bien-être des occupants.
Une bonne gestion de l’eau, c’est également l’analyse des performances des différents équipements. La robinetterie, les composants sanitaires et les équipements raccordés doivent être analysés. Leur usage doit aussi être adapté à tout le monde et spécialement aux personnes âgées. Les mesures devront inclure une épuration efficace des eaux usées et un système opérationnel pour les restituer à l’environnement.
Des systèmes innovants permettant de réduire les consommations sont à mettre en place. À titre illustratif, il peut s’agir de moyens de récupérer l’eau de pluie pour alimenter les chasses d’eau des toilettes.
En dehors de ces critères, de nombreux autres sont pris en compte par la certification. De plus, ils ne sont pas évalués de la même façon pour tous les types de bâtiment.
