L’accès aux médicaments n’est pas le même pour tous. Des médicaments moins chers sont souvent synonymes de médicaments de moindre qualité. Il se trouve qu’aujourd’hui une certaine rancœur a tendance à persister du fait de la notion de Big Pharma. S’il est un domaine hautement sensible, c’est sans nul doute celui des médicaments.

Des prix discriminatoires

Une différence énorme existe dans l’accessibilité aux médicaments. Dans les pays du Sud où le pouvoir d’achat est très faible, les patients achètent le même produit mis en vente dans les pays industrialisés autrement plus cher. Dans la plupart des cas, aucune assurance ne rembourse les dépenses encourues.

La réalité est foncièrement injuste quand on sait que les prix plus chers ne le sont pas seulement en proportion des revenus de la population mais aussi en valeur absolue. Par exemple, la Lamivudine utilisée contre le VIH/SIDA est vendue, selon certaines études, 20% plus cher en Afrique que dans certains pays industrialisés. Pourtant, le revenu moyen des Africains est dix fois moindre – sinon pire – que celui des pays riches.

Le mécanisme des prix des médicaments

La décision du laboratoire qui commercialise le médicament de se faire rembourser ou non par la Sécurité sociale en détermine le prix. Ce prix est aussi fonction du fait que le médicament est le seul qui existe pour une pathologie donnée. Il va aussi varier si le médicament remplace en mieux un traitement déjà existant.

Le prix d’un médicament dépend surtout du fait que le médicament en question soit un princeps ou un médicament générique. Le princeps est un médicament qui utilise un principe actif isolé, synthétisé et incorporé pour la première fois. Le médicament générique, quant à lui, est identique ou équivalent au princeps et il est tenu d’être aussi efficace que celui dont il utilise le principe actif.