Le marché de la viande bovine n’aura pas souffert autant que celle de la viande porcine. La consommation de viande de bœuf a même eu tendance à augmenter, notamment pour ce qui est de la viande fraîche, et ce, en pleine crise sanitaire. Ce ne sont toutefois pas tous les acteurs du secteur qui y trouvent leur compte.

Un prix d’achat bien inférieur au coût de production

Cette année, la consommation de viande de bœuf devrait atteindre un pic malgré le confinement et la pandémie. Et si les distributeurs se frottent les mains (pour le moment), les éleveurs font grise mine. Ces derniers estiment qu’un kilo de bœuf devrait avoisiner les 4,90€ pour couvrir les dépenses de production, quand le prix à l’entrée à l’abattoir ne fait en réalité que 3,70€. La différence est colossale et la grogne des producteurs est aisément compréhensible.

Une demande d’application de la loi Alimentaire qui prévoit l’instauration d’un prix minimum par rapport au prix de production est encore attendue. A noter qu’elle a été effectuée fin Mars, avec un soutien vocal du président Emmanuel Macron le mois suivant.

Un risque réel de décroissance de la consommation

Si la consommation de viande bovine n’a pas dégringolé cette année, c’est en partie dû aux commandes effectuées des mois à l’avance. Cependant, les spécialistes affirment qu’une baisse et même une décroissance constante de la consommation est à craindre. Les habitudes alimentaires sont en effet en train de changer. La population consomme moins de viande pour privilégier légumes et fruits pour préserver leur santé, mais également la nature.

Par extension à cette envie de prendre soin de soi-même et de l’environnement, et même si un pays comme la Chine a augmenté sa consommation, le risque est bien réel. La demande en viande en général devrait baisser dans les années à venir, et le prix sur le marché avec.