En effet, dans le cadre de son activité, et pour des raisons de sécurité, la société Engie (ex-GDF Suez) ne développe pas de projets d’investissement en Russie, précise-t-il. Cependant, la firme française reste très exposée dans ce pays, et donc à toute mesure internationale qui pourrait affecter le secteur énergétique après cette invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février dernier. Ceci dit quel est donc le lien entre ces deux sociétés ? Voyons cela dans les lignes qui suivent.
Gazprom et GDF, ce qu’il faut savoir
En effet, la France est un pays importateur de la quasi-totalité du gaz afin de combler ses besoins en termes d’énergie ; et ceci avec la Russie comme deuxième fournisseur, derrière la Norvège. Au cours de l’exercice 2021, 20 % de la commercialisation et de la consommation de gaz d’Engie provenait de Gazprom, en vertu des accords à long terme. » La société Engie a conclu en 2006 des contrats de fourniture de gaz avec Gazprom qui ont été renouvelés jusqu’en 2030 « , précise un ancien » document de référence » d’Engie.
Ursula von der Leyen envisage toutefois de fixer à 2027 la fin des livraisons de gaz, de pétrole et de charbon par la Russie. Celle-ci l’a annoncé vendredi 11 mars, à Versailles, aux dirigeants des vingt-sept États membres de l’Union européenne (UE).
En raison de la confidentialité, Engie préfère ne pas communiquer les données et le détail de ses contrats en vigueur. Ni les clauses de révision de ceux-ci, ni même la législation nationale dont dépendent ces derniers. En 2007, un rapport du Sénat a estimé le coût de cet approvisionnement à hauteur de 45 milliards d’euros pour le groupe sur la durée de ces contrats (vingt-quatre ans), soit environ 14,5 milliards de mètres cubes de gaz par an…