L’origine de la maison en bois peut remonter aux temps où l’homme a commencé à se sédentariser. C’est dire si le bois est un matériau connu depuis la nuit des temps pour servir d’abri contre toutes les menaces extérieures. Certaines cultures plus que d’autres ont privilégié le bois pour la maison à vivre. Aujourd’hui, la tendance est à l’immeuble en bois, c’est-à-dire des constructions en hauteur qui rivalisent avec les immeubles en béton. La France affiche le paradoxe d’être la troisième superficie forestière de l’Europe et qui pourtant n’occupe qu’un rang modeste dans la construction bois.

Des exemples pionniers

Le bois gagne de plus en plus en envergure avec les constructions d’immeubles. Certains exemples méritent d’être cités tels que le Stadthaus, un immeuble en bois de 9 étages construit au cœur de Londres. Cette construction tout en bois compte 29 logements et des bureaux au rez-de-chaussée. Ses murs et les murs porteurs, ses planchers et même ses cages d’escaliers ainsi que les ascenseurs sont en bois.

Le projet Baobab consiste en un immeuble de 35 étages, immeuble bois grande hauteur. A l’instar de ce pionnier d’autres constructions sont entreprises dont, pour certains, un assemblage de caissons en bois préfabriqués en atelier. Les propriétés isolantes sont assurées par de la paille enfermée dans les cloisons. L’existence de ces réalisations explique pourquoi choisir un immeuble en bois tente encore plus d’ingénieurs et d’architectes.

A Vancouver existe aujourd’hui le bâtiment en bois le plus haut dans le monde avec ses 53 mètres de hauteur qui comptent 18 étages. D’autres immeubles méritent qu’on les cite parmi les réalisations françaises qui font office de pionniers aujourd’hui :

  • Les bois d’Angers,
  • Wood up, à l’entrée de la ville du Havre
  • Light house, le nouveau phare du Havre
  • Balcons en forêt, logements à Saint-Herblain

Pour montrer leur implication dans la politique générale du développement durable, les autorités étatiques françaises ont mis en place une stratégie bas-carbone pour encourager le développement de la construction bois dans le contexte de la croissance verte.

La fiabilité grâce aux techniques constructives

Les progrès réalisés dans le domaine des techniques constructives permettent aujourd’hui de mettre en place des constructions toujours plus hautes et dans un délai court. Si auparavant, les immeubles en bois ne dépassaient pas les 5 étages, aujourd’hui la hauteur ne cesse de croître grâce, notamment à la technique du lamellé croisé – une version améliorée du lamellé collé – qui permet de dépasser les 15 étages.

La technique du lamellé croisé – cross laminated timber (CLT) – accroît, en effet, la capacité de résistance ainsi que la portance de la structure bois. C’est aujourd’hui le matériau indispensable pour l’éco-construction quand il s’agit de s’attaquer à la hauteur. Le CLT peut emmagasiner une grande quantité de CO2 et a l’avantage d’offrir une grande stabilité dimensionnelle. Les architectes apprécient sa flexibilité, sa légèreté et l’esthétisme de son aspect naturel.

Les idées forces à retenir

Les professionnels de la construction s’accordent à dire que la solution bois est la plus simple et la plus rapide. En effet, la construction du Stadthaus de Londres n’aura mobilisé que 3 ouvriers et un contremaître pour assembler les préfabriqués pendant 9 semaines.

La statistique qui plaide en faveur de la construction bois montre qu’un logement collectif construit en béton génère 420 kilos de GES par mètre carré alors qu’un mètre carré construit à partir du bois élimine 60 kilos de carbone de l’atmosphère. C’est dire l’échelle de l’empreinte écologique qu’un logement en bois évite par rapport à une construction en béton.