Depuis le milieu de l’année dernière, le prix du nickel sur le marché est en baisse. Quels facteurs expliquent cette volatilité inattendue ?

Un cours lié étroitement à un virus

Les marchés ont peur. Et pour cette fois, ce n’est pas à cause d’une crise économique éventuelle, mais d’un virus qui a fait jusqu’ici 132 morts et a touché plus de 6000 personnes. L’OMS estime aujourd’hui la menace internationale comme étant « élevée », même si elle ne la considère pas comme étant une « urgence de santé mondiale ».

Une reprise industrielle était attendue en Chine après le nouvel an chinois, mais elle a été fortement ralentie à cause de l’épidémie, qui a entrainé une baisse des demandes. De l’évolution de l’épidémie dépendra donc en partie ce cours.

Une demande en baisse couplée à des stocks en hausse

Bien avant l’épisode du coronavirus, le cours n’était déjà pas stable. L’automne dernier déjà, les investisseurs avaient estimé la hausse déconnectée à la demande réelle. Avec un prix qui a augmenté bien plus que l’inox par exemple, les industries chinoises ont vu leurs marges se réduire et leur demande baisser. Cette baisse s’explique aussi par l’augmentation de la production des voitures électriques.

Si la demande a baissé, de l’autre côté, les stocks dans les entrepôts du LME ont augmenté pendant plusieurs semaines d’affilée. En début d’année, le nickel se vendait encore à plus de 13.700$. Et, malheureusement, à ce jour, son cours est de 12.700$ seulement.

Un cours volatil qui ne devrait pas durer

Les incertitudes de 2020 sont encore nombreuses, mais les experts estiment tout de même que la volatilité du cours ne devrait pas perdurer. La prévision est toujours à un prix stabilisé de 16.000$ d’ici la fin du premier trimestre. A suivre de près.