Principalement cultivé pour son huile, le soja est la culture oléagineuse la plus dominante au monde. Les États-Unis représentent à eux seul 90 % de la production, tandis que la production européenne reste négligeable. Cette culture a connu une croissance rapide en Amérique latine en 2014 avec le Brésil qui est devenu le premier producteur mondial avec 90 millions de tonnes, soit une part de marché de 36 %, suivi de près par les États-Unis avec 89,5 millions de tonnes et par la suite l’Argentine, troisième producteur avec 52,6 millions de tonnes. La culture intensive du soja en Amérique latine a ainsi permis de multiplier par cinq la production mondiale au cours des 40 dernières années. Alors, avec l’évolution des choses et les changements qui s’observent qu’en est-il du prix de cette oléagineuse sur le marché actuel ? On en parle dans cet article.
Tendances des prix du soja sur le marché
En effet, il faut noter que le marché du soja est étroitement lié aux autres marchés des oléagineux, compte tenu de la substituabilité des huiles et tourteaux. Ainsi, les prix du soja se voient fortement influencés par les conditions météorologiques en Amérique du Sud, qui ont un impact considérable sur les niveaux d’approvisionnement mondiaux chaque année.
Sur la base de statistiques récentes, il apparaît que les fluctuations des prix du maïs et du soja sont devenues assez habituelles ces derniers temps ; et ceci, avec chaque crise successive du marché provoquant des perturbations importantes. Cependant, le principe « ce qui monte doit redescendre » est vrai, et les économistes de l’Université du Missouri prédisent une baisse progressive des prix des matières premières, à partir de la récolte de l’année à venir.
Les prévisions de l’Université du Missouri indiquent que les prix du maïs devraient baisser à 5,22 USD le boisseau après la récolte de 2023, suivis d’une baisse progressive à 4,37 USD le boisseau d’ici la fin de 2028. De même, les prix du soja devraient refléter cette tendance, atteignant 12,36 $ US le boisseau en 2023 et chutant progressivement à 11,22 $ US le boisseau au cours des cinq années suivantes.
Néanmoins, ces projections dépendent de facteurs tels que les conditions météorologiques, le conflit en cours en Ukraine et la survenance d’événements imprévus, comme l’a affirmé Patrick Westhoff, directeur de l’Institut de recherche sur les politiques alimentaires et agricoles de l’Université du Missouri.