Ce week-end, de nombreux départements en France ont été touchés par les orages et notamment la grêle. Les dégâts ont été importants, que ce soit sur les véhicules ou les toitures. Néanmoins, comme bien souvent lors d’intempéries de ce genre, ce sont les agriculteurs qui en ont le plus souffert. Certains ont perdu jusqu’à 90 % de leur récolte en une seule nuit.

Cinq minutes auront suffi

La violence des intempéries aura été telle qu’il aura suffi d’à peine plus de cinq minutes à la grêle et à l’orage pour ravager les champs de culture. Le foin et le maïs sont les matières premières agricoles qui ont le plus souffert et les agriculteurs sont nombreux à avoir perdu plus de la moitié de leurs plantations.

 

Au-delà des dégâts faits sur les cultures, ce sont également les fournitures pour l’agriculture qui ont beaucoup souffert. Les silos, les abreuvoirs, les mangeoires et les toitures ont été cassés à plusieurs endroits. Cependant, les fournitures se remplacent facilement, alors qu’une récolte détruite ne peut pas se remplacer et tout le rendement de l’année est remis en question.

Réagir rapidement pour sauver ce qui peut l’être

Dès le lendemain, dimanche 16 juin, les agriculteurs se sont immédiatement échinés à sauver ce qui pouvait l’être. Le plus important était de ramasser rapidement le foin et l’herbe tombée au sol. À défaut d’en faire une récolte importante, ils peuvent espérer en faire du foin pour les bêtes s’il ne la laisse pas pourrir sur le sol humide.

 

Du côté du gouvernement, le ministre de l’Agriculture s’est immédiatement déplacé pour témoigner son soutien et annoncer que la situation d’urgence suite à une catastrophe naturelle serait déclaré dès le lundi 17 juin. En attendant, il a invité tous les agriculteurs à contacter leur assureur pour être dédommagés le plus rapidement possible et ainsi empêcher la faillite de ces exploitations.

Quel impact sur les matières premières

A priori, les aides de l’État versées en cas de catastrophe naturelle devraient permettre aux agriculteurs de survivre sans avoir à augmenter le prix de leurs récoltes. Les prix des matières premières agricoles ne devraient donc pas souffrir de ces intempéries, mais seulement s’ils ne se reproduisent pas.

 

Effectivement, le pourcentage de récolte détruit est immense dans certains départements et si la France produit suffisamment à l’échelle nationale pour encaisser le coup, beaucoup d’agriculteurs craignent que la saison, qui a déjà mal commencé, continue d’empirer. Dans ce cas-là, une augmentation des prix serait inévitable.