L’ECU qu’il ne faut pas confondre avec l’écu, une monnaie moyenâgeuse, est le sigle de « European Currency Unity » ou « Unité de Compte Européenne ».

L’ECU a été élaborée par les États membres de l’Union européenne et par la CEE ou la Communauté Economique Européenne, dans la même optique, en tant qu’unité comptable interne. Selon la norme ISO-4271, on la désigne sous le code XEU. Elle a été mise en place vers la fin des années 70, suivant le Système Monétaire Européen ou SME. L’objectif a été de mettre en place un panier de monnaies, visant à stabiliser les taux de changes entre les diverses monnaies propres à chaque pays européen. Il s’agissait donc de fournir aux pays membres de la CEE une zone où la valeur de leur « argent » reste stable, à l’abri des changements des taux de changes entre les États membres. En effet, en ce temps, chacun d’eux disposait de sa propre monnaie, le franc pour les Français, le deutschemark pour les Allemands, la lire pour les Italiens, etc.

L’utilisation de l’ECU

L’ECU a donc été conçue afin de faciliter grandement les échanges européens, si bien que les banques centrales de ces Etats l’utilisaient comme monnaie de réserve. Depuis sa création jusqu’à la fin des années 90, ces fameuses banques s’en servaient donc comme unité de compte grâce à sa stabilité légendaire, contrairement aux monnaies nationales. Les sociétés avaient même le droit d’emprunter de l’argent en ECU et pouvaient collaborer entre elles avec des contrats en ECU, toujours dans cette intention de se protéger des fluctuations. Elles ne pouvaient pourtant pas s’en servir pour vendre ou acheter des matières premières ou des produits finis, son usage ressemblant fortement à celle d’une monnaie virtuelle. Il n’est donc pas étonnant de voir qu’elle tendait à disparaître lors de l’avènement de l’euro, la monnaie devenue unique depuis, pour tous les États européens.