Le Brent est la première référence mondiale en matière de prix des pétroles bruts du bassin atlantique. Le pétrole brut étant l’un des prix des produits de base les plus observés ; car il influence les coûts à toutes les étapes du processus de production et modifie par conséquent également le prix des biens de consommation. En mars 2022, le prix annuel moyen du pétrole brut Brent a grimpé à 100,3 dollars américains le baril. Ce qui fait près de 30 dollars américains de plus que la moyenne annuelle en 2021. Cela fait suite à une pénurie d’approvisionnement énergétique qui a commencé à saisir l’Europe vers fin 2021 ; ainsi que les inquiétudes suscitées par les goulots d’étranglement de l’approvisionnement en pétrole à la suite de la guerre russo-ukrainienne.

Qu’est-ce qui déterminent donc les cours du Brent ?

Au cours de la dernière décennie, les prix du pétrole brut ont été particulièrement volatils. Leur inélasticité inhérente aux variations à court terme de la demande et de l’offre signifie que les prix du pétrole sont erratiques par nature. Cependant, depuis la crise financière de 2009, de nombreux développements commerciaux ont fortement contribué à la volatilité des prix ; comme la croissance économique des pays BRIC comme la Chine et l’Inde, et l’avènement de la fracturation hydraulique et du forage horizontal aux États-Unis. Le déclenchement de la pandémie de coronavirus et la guerre russo-ukrainienne sont des exemples d’événements géopolitiques qui dictent les prix du Brent.

Selon les données récentes, les contrats à terme sur le Brent se sont échangés autour de 110 dollars le baril dans des échanges volatils (le jeudi dernier) ; par la suite, il a chuté de 4,5 % au cours des deux dernières sessions, au milieu des incertitudes croissantes de l’offre et de la demande. Les faibles résultats récents des bénéfices ont ravivé les craintes concernant l’impact de l’inflation sur la croissance ; déclenchant des inquiétudes quant à l’affaiblissement de la consommation et de la demande de carburant, tout comme les espoirs d’une reprise en Chine grandissaient. Pendant ce temps, l’UE a proposé ce mois-ci une interdiction totale des importations de pétrole en provenance de Russie dans six mois, mais son approbation a été retardée en raison de la résistance de certains États membres.